Paramatman
= âme universelle/originelle
“Paramatman” se réfère à l’âme suprême ou à la réalité ultime qui transcende toutes les âmes individuelles (Jivatmans) dans la philosophie indienne, en particulier dans le contexte de l’Advaita Vedanta. C’est un concept central dans la compréhension de l’unité fondamentale de toute existence.
Le Paramatman est considéré comme une manifestation du Brahman qui réside dans le cœur de chaque individu en tant qu’Atman. Il est l’aspect du Brahman qui est perçu au niveau individuel, comme le Soi intérieur de chaque être vivant. •Alors que le Brahman est la réalité suprême, la source de toute chose, le Paramatman est une perspective qui met l’accent sur la relation intime entre le Soi individuel (Atman) et le Soi suprême (Paramatman), montrant ainsi que le Soi individuel et le Soi suprême sont un et le même.
Jivatman
= âme incarnée, conditionée/Soi individuel
Le Jivatman est une notion similaire à l’Atman, mais il se réfère spécifiquement à l’âme individuelle incarnée dans un corps. Il représente l’aspect personnel de l’âme, l’ego individuel.
Le Jivatman est généralement considéré comme distinct du Brahman suprême, car il est lié à l’expérience individuelle et à la dualité de la réalité.
La libération spirituelle (moksha) dans l’hindouisme implique la compréhension que le Jivatman est en réalité identique à l’Atman, qui à son tour est identique au Brahman. C’est la réalisation de l’unité de l’âme individuelle avec la réalité suprême.
Le Drashtu, ou l’observateur, peut être considéré comme une manifestation de la Conscience Pure, qui est intrinsèquement liée au Jivatman.
En résumé, la distinction entre Brahman, Atman et Jivatman réside dans leur niveau de réalité et leur relation à l’individu. Le Brahman est la réalité suprême et transcendante, l’Atman est l’âme individuelle qui est identique au Brahman, et le Jivatman est l’aspect individuel et conscient de l’âme qui expérimente la dualité dans le monde matériel. La pratique du yoga vise à réaliser cette unité fondamentale entre l’Atman et le Brahman, transcendant ainsi le Jivatman et atteignant un état de libération spirituelle.
1. Annamaya Kosha: Corps physique
- C’est l’enveloppe la plus solide, c’est notre corps physique.
- Anna veut dire nourriture.
- Ce corps est donc constitué principalement de la nourriture dont nous consommons. Dans l’Ayurvéda on recommande une nourriture saine afin d’obtenir un corps physique en bonne santé.
- Le yoga nous propose des ASANA-S (les postures) afin de cultiver notre vitalité dans le corps, dans lequel nous habitons.
- «Le corps est votre temple et les asana-s sont vos prières.» BKS IYENGAR
2. Pranamaya Kosha:
Corps énergétique
- La deuxième enveloppe, invisible à l’œil. Prana veut dire corps rempli de l’énergie subtile ou de la force vitale. Cette énergie fait mouvoir toute chose et donne vie à tout être. Les savants disent que cette énergie subtile circule 24/7 au-dedans et à travers notre corps, tel un pendule qui se balance de gauche à droite et de droite à gauche.
- Les yogis vont encore plus loin : ils affirment qu’après chaque mouvement de pendule, il y a un moment d’arrêt (ksana nirodha), que l’on peut remarquer lorsqu’on pratique intensément le pranayama ou la méditation. Le moment qui se situe entre l’inspiration et l’expiration. Dans cet intervalle infime – dont les yogis disent qu’il dure un millième de seconde- on peut toucher à l’éternité ou à l’infini, si on est capable de le saisir.
- On dit d’ailleurs souvent qu’avant que vous ne soyez blessé physiquement, ce corps pranique vous donne un avertissement, si fugitif soit-il.
- Pour l’Ayurvéda, c’est le prana qui est le moteur de tout nos organes, un peu comme l’électricité fait fonctionner des ampoules ou amplifie le son d’un micro.
- Le corps pranique est nourrit par des techniques de pranayama = la respiration consciente.
3. Manomaya Kosha
= Corps mental & sensoriel
- La troisième enveloppe est reliée à l’intellect et son nom veut dire littéralement le corps mental composée de pensées.
- Elle a trois dimensions : Le mental conscient, le mental subconscient et le mental inconscient.
- Pour les Indiens ce corps ne se situe pas uniquement autour du cerveau mais enveloppe tout notre corps.
- On considère que chaque cellule, chaque atome possède sa propre sagesse et intelligence – manomaya kosha
- C’est d’ici que l’idée “moi, je” émerge.
- La sensation d’exister…la conscience d’être une individualité qui pense et qui ressens.
- Pour équilibrer le manomaya kosha, il est recommandé de pratiquer la méditation avec un object et la pratique des mantras afin de cultivar la conscience qui s’sobserve – Témoin.
- Svadhyaya – l’étude de soi, remise en question, une discipline qui corrige notre compréhension conditionnée.
4. Vijnanamaya Kosha:
Corps de la sagesse/guru intérieur
- La quatrième couche, encore plus subtil que la précédente, elle est de nature transcendantale.
- Elle est plus présente chez ceux qui recherchent la perfection : les sages, les yogis, les saint, les moines et même ceux d’entre nous qui ont une forte aspiration intérieure.
- L’enseignant intérieur, l’intuition, la connaissance innée, libre du conditionnement.
- Ce corps ne peut être nourrit par la nourriture mais les vibrations de la sagesse que l’on engendre avec la réflexion, la méditation, le jeûne et les lectures spirituelles.
- Seva – servir, se vivre au-delà du «moi», Bhakti – la dévotion
- Les rituels de reliance – les cercles, reconnaitre qu’absolument tout est SACRE (le mot sacrifice, notion du sacré dedans et non péjoratif)
5.1 Anandamaya Kosha
Corps de «félicité» de béatitude
- Le plus subtil de ces cinq corps, cette enveloppe de grâce. Pour les Indiens, l’âme, ou l’étincelle céleste, se trouve au centre du corps, derrière le cœur physique.
- “L’âme est aussi brillante que le soleil, mais plus large que l’univers” – Svetasvatara Upanishad.
- L’expérience de l’ATMAN – l’extase. Ne pas confondre avec les émotions, c’est au-delà.
- L’état de YOGA – l’union, l’interconnexion, L’état de se sentir infini, sans contour ni forme.
- Attention, ca reste un kosha = couche de MAYA qui est illusoire. Ce n’est toujours pas l’expérience de ATMAN-BRAHMAN, car on expérimente à partir de notre conscience humaine qui est localisé et donc limitée.
- On ne pourra jamais concevoir la totalité de l’Univers… d’où l’idée lâcher prise…on ne contrôle strictement rien et cela nous emmène à devenir humble devant l’immensité du Cosmos.
- Dans les Véda, cette âme ne peut être blessée ni tuée : elle est au-dessus et au-delà de toutes souffrances.
- Elle ne peut être nourrit, ni physiquement, ni même mentalement, mais lorsqu’on la touche, on connaît la joie et même l’extase spirituelle. Son nom se traduit par la joie suprême.
- Cette enveloppe est non seulement liée aux autres koshas mais dépend d’eux pour sa plénitude.
- Lorsque nous sommes totalement détendus, sans aucune attente, sans vouloir arriver à quelque part.
- Traverser toutes les couches/gaines = la sortie du corps est une expérience mystique mais tout à fait accessible à ceux qui le désire. (avec un peu de pratique ;-))
«La conscience humaine est une ouverture à travers laquelle l’Univers devient conscient de lui-même.» Alan Watts