Le premier Yama contient tous les autres:
AHIMSA – Non-violence
SATYA – Pureté, Vérité ou Honnêteté
ASTEYA – Ne pas voler
BRAHMACARYA – Modération des sens ou Chasteté
APARIGRAHA – Non-possessivité
Qu’est-ce que la non-violence, sinon le respect de l’autre dans sa différence? C’est peut-être accepter une façon de pensée, qui diffère de la notre. C’est peut-être simplement cultiver la tolérance envers les autres. Et finalement, on se rend compte que puisque la tolérance grandit, on se libère. On se sent de moins en moins “dérangé” par certaines personnes. Le principe de yama implique la non-violence, le fait de ne pas faire de mal, en action, certes, mais il ne faut pas négliger la non-violence verbale et mentale. Envers les autres, soi-même et toute forme de vie.
Dire la vérité autant que l’on peut et vivre dans l’honnêteté. Avec des mensonges on ne pourra jamais trouvé la vérité. A partir du moment qu’on commence à mentir va engendrer le sentiment de culpabilité et notre état de paix intérieur va être perturbé.
La mauvaise appropriation des possessions ou des sentiments de quelqu’un est une forme de violence. Quand on parle de Asteya, il s’agit de ne pas voler Physiquement mais aussi émotionnellement et en pensée…comme déjà de jalouser le sort de quelqu’un d’autre est une forme de Asteya dans le yoga.
La sexualité est basé sur le besoin de reproduction. Sans avoir le plaisir, on ne pourrait pas nous reproduire. Le yoga ne renie pas la connexion entre deux âmes – qui est dans le fond une célébration de l’union. De point de vue de yoga, c’est quelque chose d’extrêmement sacré. Brahmacarya fait appel également de rester modéré au niveau de nos 5 sens afin de pouvoir aller plus loin dans la pratique spirituelle.
Ne pas entasser des biens dont on n’a nul besoin. Ca veut dire simplement, ne pas accumuler. Ne pas accumuler inutilement. Parfois le fait de faire “le vide” dans son dressing fait un bien fou tout autant que de faire “le vide” dans ses pensée et dans son cœur.
Il est clair que ces règles sont aussi quelque part des restrictions. Mais elles nous permettent de vivre en société tout en continuant à pratiquer le yoga.
Mais comment?
Patanjali nous donne un antidote à Ahimsa. Ca serait cultiver la compassion, la bienveillance. Avec soi et avec les autres afin d’arriver à cet état de non-violence de façon naturelle. Petit à petit, c’est un travail conscient de tous les jours qui se fait en dehors du tapis de yoga. C’est à quelque part grâce à l’autodiscipline qui rend possible la compassion et le pardon à l’égard des autres.
“C’est la compassion qui est le fondement de la paix. Et la paix ne signifie pas simplement l’absence de violence ou de guerre. La paix est bien plus que cela. La paix, la vraie paix, est, je crois, le fruit de la compassion.” – Dalaï-lama –
Namasté