Panch Kleshas: Afflictions
C’est dans le deuxième chapitre – Sadhana Pada, que Patanjali nous explique que le Yoga de l’action – Kriya yoga, nous permet d’atténuer les causes de souffrance et de permettre l’état de pure conscience – le Samadhi.
Patanjali est très concret et les définit précisément. Elles sont aux nombres de 5, on parle donc des 5 Kleshas !
Les Kleshas constituent les 5 états émotionnels. Patanjali affirme que l’émotion est tout aussi fluctuante que la pensée (les 5 VRITTIS).
- AVIDYA
- ASMITA
- RAGA
- DVESHA
- ABHINIVESHA
AVIDYA
C’est la première cause de souffrance, l’ignorance de la réalité. Elle est la source des autres causes de souffrance. L’ignorance ou l’aveuglement de notre vraie nature. C’est prendre ce qui est éphémère et impur pour permanent et pur. C’est “prendre la corde pour le serpent”.
ASMITA
Quand on prend ce qui n’est pas le Soi pour le Soi, nait le sens du “je” – notre égo.
La souffrance vient du fait de s’identifier avec toutes ces mémoires accumulées en nous, toutes nos émotions qui, finalement, font que passer et quand l’ego devient le chef au lieu d’être un serviteur fidèle.
RAGA – le désir
C’est l’attachement au plaisir qui résulte d’une expérience agréable. La souffrance, ne provient pas du plaisir même, mais elle est dû au désir de le retrouver le plus souvent possible. Le fait de chercher constamment ce plaisir à l’extérieur au lieu de s’établir dans la joie, lié à l’Être, à l’intérieur. Le plaisir, étant temporaire, et la joie (ou béatitude) étant en dehors du temps et de l’espace.
DVESHA – le refus
C’est le contraire de RAGA, l’aversion, qui suit l’expérience désagréable. La souffrance provient du fait d’avoir peur de souffrir afin de ne pas revivre une expérience désagréable. Cette peur nous fait souffrir en essayant d’éviter ce genre d’expérience. De plus, on ne peut pas toujours éviter ce genre d’expérience…
ABHINIVESHA
Souvent traduit par l’attachement à la vie ou la peur de mourir. La souffrance provient du fait que nous sommes identifiés à notre égo, qui est voué à disparaitre. Une autre traduction serait de s’attacher à l’impermanent. Le fait que l’on s’attache à notre corps et de le voir vieillir est selon Patanjali une forme de souffrance.
Finalement, on se rend très vite compte que tout ce qui crée l’attachement, crée la souffrance. L’acceptation de l’impermanence joue un rôle fondamentale dans le Yoga. Puisque l’impermanence n’est que matériel et notre Soi véritable, lui, seul est permanent. La réalisation de cette réalité mène à la libération – Kaivalya ou Moksa.

Patanjali nous donne un remède, un vrai antidote aux Kleshas, le Kriya-Yoga:
Tapas = la pratique assidue ou un effort soutenu. Il conseil que la pratique doit être constante, ininterrompue, qu’elle doit s’exercer dans des actes simples du quotidien. Peu importe la pratique choisie.
Svadhyaya = les études des textes qui conduisent à la connaissance de soi. Pour développer l’intuition de soi.
Ishvara Pranidana = une dévotion vers une entité supérieure afin de nous détacher de notre égo. C’est aussi l’humilité d’accepter ce qui est.
Namasté.
Merci pour ces info, mais comment mettre cela en pratique au quotidien?
Merci pour ton commentaire! En premier il faut accepter le concept que nous ne sommes pas seulement ce corps physique. Arrêter de se prendre pour ce qu’on croit être. Pratiquer régulièrement la méditation ou le yoga afin de cultiver notre sens aigu de discrimination. Démasquer son EGO afin de ne pas rester enfermé. Elargir la conscience, faire accroitre le Prana – l’énergie vitale afin d’avoir l’accès aux “informations” universelles. Se mettre en position : Je ne sais pas vraiment qui je suis. Remettre en question tout ce qu’on croit savoir jusqu’à présent. Il y aurait encore tellement à dire… rejoins nos cours pour en apprendre davantage par l’expérience directe! 😉